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Contrôle de gestion sociale : de quoi s'agit-il exactement ?

Le contrôle de gestion sociale se fraye une place toujours plus importante dans les entreprises à la faveur de préoccupations accrues en matière de bien-être au travail. L'objectif principal de cette activité consiste à trouver le juste équilibre entre coût de la masse salariale et gestion des performances du personnel, sans jamais cesser de placer l'humain au centre des décisions. Loin de n'être qu'une tendance passagère, cette branche des ressources humaines (RH) fait émerger de nouveaux métiers et voies de spécialisation. Quels principes sous-tendent la filière ? Vers quelles formations se tourner pour approfondir le domaine ? Voici de quoi vous faire une idée plus précise des enjeux du contrôle de gestion sociale.

Contrôle de gestion sociale : un outil d'aide à la prise de décision

Démocratisé de longue date dans le monde du travail, le contrôle de gestion passe au crible les activités et données financières d'une structure pour l'aider à gagner en compétitivité. Toutefois, la politique interne d'une entreprise ne se résume pas à de seuls facteurs économiques. C'est sur ce constat que s'appuie le contrôle de gestion sociale pour rationaliser les coûts liés au capital humain, tout en améliorant l'efficacité et le bien-être au travail des équipes.

Véritable outil de pilotage social, cette approche se concentre uniquement sur les ressources humaines. Concrètement, le contrôle de gestion sociale a pour objectif de dresser un bilan précis du climat interne de l'entreprise. Données de productivité des salariés, politiques de rémunération ou encore répartition des types de contrats signés sont autant d'informations qui alimentent une réflexion stratégique globale. En confrontant ces différents indicateurs en RH, le contrôle de gestion sociale peut faire coïncider productivité et amélioration de la qualité de vie au travail (QVT).

Quels sont les piliers du contrôle de gestion sociale ?

Le contrôle de gestion sociale est intimement lié aux obligations de reporting en vigueur dans le monde de l'entreprise. Aussi appelé rapport RSE, le reporting social est un baromètre visant à mesurer les objectifs d'une structure en matière de responsabilité environnementale, économique et sociale. Diverses contraintes légales s'appliquent en la matière, qui portent par exemple sur l'élaboration de rapports sur l'égalité professionnelle hommes-femmes ou la tenue d'une négociation annuelle obligatoire (NAO) entre la direction d'une entreprise et les représentants syndicaux.

La discipline s'articule également autour du conseil en RH, car le contrôle de gestion sociale vise à alerter sur les dérives susceptibles de fragiliser l'entreprise. Une augmentation soudaine de l'absentéisme peut par exemple dissimuler un malaise plus profond. De même, une dégradation du climat social est de nature à altérer l'image de l'entreprise auprès de potentielles recrues. Dans de telles circonstances, il convient de proposer des plans d'action pour enrayer cette dynamique négative et remobiliser le personnel.

Comment se matérialise le contrôle de gestion sociale ?

L'émergence du principe de responsabilité sociale des entreprises (RSE) et l'engagement plus prononcé envers le développement durable ont accéléré la montée du contrôle de gestion sociale. Autrefois réservée aux grandes entreprises, cette fonction RH gagne en importance dans tous les secteurs d'activité. La discipline recouvre plusieurs domaines fondamentaux, qui relèvent de :

  • l'extraction et la valorisation des données issues des systèmes d'information de gestion des ressources humaines (SIRH), à savoir les informations liées à la gestion de la paie, au suivi des congés ou encore à la gestion des candidatures
  • l'analyse des données quantitatives dans une optique de détection des dysfonctionnements et de déploiement d'actions correctives
  • la coordination de projets de RH, soit la conduite d'études ponctuelles ou encore la digitalisation des services des RH

Quels outils au service du contrôle de gestion sociale ?

Les professionnels des ressources humaines disposent de plusieurs outils de suivi des performances. Pour collecter des données aussi étayées et aussi fiables que possible, les spécialistes du contrôle de gestion sociale se servent de solutions informatiques SIRH qu'ils paramètrent et surveillent attentivement.

Des outils de data warehouse permettent par exemple de stocker et de traiter un large volume de données. D'autres logiciels se concentrent sur le traçage des data, l'analyse des données fiscales ou encore l'envoi d'alertes de non-conformité.

Les tableaux de bord dénombrent quant à eux plusieurs dizaines d'indicateurs en RH. Ces outils de gestion des ressources humaines offrent en temps réel une vue d'ensemble du personnel, permettant d'en étudier l'évolution au cours de périodes déterminées. Mesurer l'état de santé d'une entreprise passe également par la tenue de missions d'audit en RH.

Qu'en est-il des métiers du contrôle de gestion sociale ?

Le contrôleur de gestion sociale est le représentant principal de sa discipline. Exerçant généralement au sein d'entreprises d'envergure, ce gestionnaire collecte des données sociales quantitatives et qualitatives à des fins d'analyse. Il en assure un reporting mensuel, synthétisant des informations complexes pour les rendre intelligibles lors de réunions et d'entretiens auprès du directeur des ressources humaines (DRH) ou du responsable administratif et financier (DAF).

Le contrôle de gestion sociale s'étend à d'autres fonctions plus spécialisées. Expert en avantages sociaux et en rémunération, le responsable compensations and benefits contribue à l'attractivité de son entreprise en l'aidant à s'aligner sur les revenus et bonus constatés dans son secteur. En mettant en balance performance et perspectives salariales, il joue un rôle central dans la motivation des effectifs et le rayonnement de sa marque employeur. Bien souvent, il travaille en synergie avec un chargé de recrutement.

La gestion de la paie constitue un autre débouché porteur. Travaillant pour le compte d'une société d'externalisation ou d'un cabinet d'expertise comptable, voire en freelance, le chargé de paie élabore les bulletins de paie des salariés et établit les déclarations sociales obligatoires. Il supervise en parallèle l'application du droit du travail et assure une veille juridique et sociale essentielle à la mise en conformité de l'entreprise aux normes réglementaires en vigueur.

Quelle formation envisager pour travailler dans le contrôle de gestion sociale ?

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Domaine résolument pluridisciplinaire, le contrôle de gestion sociale mobilise des compétences transverses en analyse statistique, fiscalité, gestion budgétaire, communication ou encore gestion administrative du personnel. Compte tenu de leur technicité, la plupart des métiers du contrôle de gestion sociale sont destinés en priorité aux titulaires d'un diplôme de niveau bac+5.

À l'issue du baccalauréat, les candidats à un poste de contrôleur de gestion sociale ou de gestionnaire de paie peuvent opter pour un bachelor en ressources humaines. L'ESGRH propose ce cursus en trois ans afin de favoriser l'acquisition de compétences approfondies en gestion des RH. Chaque année est ponctuée d'une période de stage en France ou à l'étranger. En troisième année, les étudiants peuvent également signer un contrat d'alternance au sein d'une entreprise partenaire afin de renforcer leurs compétences opérationnelles.

Leur bachelor obtenu, les diplômés peuvent poursuivre leurs études en intégrant un mastère. Sept parcours de spécialisation attendent les étudiants à l'issue d'un M1 Responsable RH. Reconnus par l'État et enregistrés au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP), ces titres professionnalisants confèrent aux futurs managers des ressources humaines une compréhension aiguë des problématiques relatives au contrôle de gestion sociale.

Au carrefour de la gestion des RH et de la comptabilité, le contrôle de gestion sociale regroupe des aspects aussi divers que la satisfaction des salariés, la rentabilité des activités et la performance sociale des entreprises. L'ESGRH vous prépare à une carrière de consultant en RH, de chargé de mission RH ou de contrôleur de gestion sociale au travers d'un mastère en RH sur le contrôle de gestion sociale accessible aux détenteurs d'un bac+4.